J'entrevois par la vitre les champs normands, parsemés d'herbe fraîche et humide par la pluie, les vaches qui broutent avec lenteur et plaisir leur menu frugal, les maisons de pierre grises qui bordent les chemins. Tant de poésie, simple et invisible dans mon enfance mais ce n'est qu'à présent que je me rend compte de ce brin de bonheur environnant. Lorsque le soleil, cette étoile majestueuse, refait surface suite au passage des cumulonimbus grisâtres, des gouttes d'eau brillent et reflètent une lumière douce et sécurisante, un arc en ciel aux palettes de couleurs, sublime et éphémère surgit de l'indiscernable, comme un pont entre deux rives d'eau au dessus d'une mer d'oxygène.Je me souviens du plaisir de courir dans les champs, les hautes herbes me chatouillant les genoux pendant que je m'évertue à échapper à mon jeune frère. Les pâquerettes aux pétales blanches et au c½ur rayonnant que je cueille pour connaître la réponse à une question – un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout ?
Un sourire d'apaisement s'étire sur mes lèvres gercées par l'angoisse, un rappel d'un temps où mon innocence était encore préservée, où mes yeux brillaient d'un émerveillement enfantin, fébrile mais surtout si joyeux. Une époque paraissant si lointaine, si hors d'atteinte. À présent, il ne me reste plus que des souvenirs, des bribes d'un passé heureux – malgré les mensonges – qui resteront gravés à jamais dans mon âme éternelle.
© Lanterna
Eliode, Posté le jeudi 11 septembre 2014 14:09
Oh gosh ... tu décrit tellement bien ton souvenir :') ... j'en suis amoureux !
Ps : Purée j'écoute cette comptine depuis des années e boucle !
- Oh, c'est chou, merci. :3
Elle berce notre enfance d'une mélodie doucereuse.
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Tellement ! :') . Et de rien :) ♥